Racontez-nous votre histoire, comment êtes-vous arrivé en tant qu'entrepreneur à Revel ?
Je n’étais pas destiné à rester à Revel, où je suis arrivé à mon entrée au collège, et encore moins à l’entreprenariat. Après un DEA en droit privé, j’ai passé des concours administratifs et surtout les concours d’entrée en école de police. Ayant réussi le concours d’officier de police, je devais rentrer en école après mon service militaire. J’étais donc parti pour une carrière dans la fonction publique et la mobilité géographique qui va avec. Je pense que c’est cet élément, principalement, qui m’a poussé à changer de voie pour en définitive, rester dans ma région natale.
C’est aussi parce que mon père, déjà entrepreneur à Revel, m’a proposé de travailler avec lui dans l’idée de me transmettre, quand il serait temps, son entreprise de distribution de produits pétroliers. Mais les choses ne se sont pas vraiment passées comme ça, et plutôt que de me transmettre son entreprise, il m’a aidé à créer la mienne, ce qui au final était une bien meilleure chose.
C’est donc assez naturellement que j’ai commencé ma vie d’entrepreneur à Revel. Mais la vie étant faite d’opportunités, j’ai développé mon entreprise à Revel, mais aussi à Pamiers et à Castelnaudary. Mon activité, commerce, fabrication, après vente et contrôles réglementaires sur véhicules poids lourds, est avant tout basée sur un rapport de proximité avec nos clients, et la proximité géographique en est un des éléments.
Pourquoi avoir intégré l'ARDIAC ? Pourquoi vous êtes-vous porté volontaire en tant que président de l'ARDIAC ?
J’ai rejoint l’ARDIAC, il doit y avoir 20 ans, sur invitation de Thierry Dumas, surtout en raison de mon jeune âge (27-28 ans à l’époque) et de cette idée qui reste toujours importante aujourd’hui d’intégrer les jeunes entrepreneurs qui arrivent, avec leurs propres attentes et celles de leur génération.
J’avoue avoir craint, au départ, de ne pas m’y sentir à l’aise et à ma place. Au contraire, j’y ai trouvé un accueil bienveillant et des personnes dans le partage et à l’écoute. Aujourd’hui, c’est une joie de pouvoir rendre à l’association un peu de ce qu’elle m’a apporté.
Quels sont vos projets pour l'ARDIAC ?
Mon objectif est d’encore renforcer les deux éléments fondamentaux qui sont dans l’ADN de l’ARDIAC:
- La convivialité et l’échange. Il est essentiel pour un entrepreneur et où qu’il en soit dans l’évolution de sa structure et de sa carrière de se constituer et d’entretenir son réseau professionnel. Il doit pouvoir aussi partager sur ses doutes, ses problématiques, ses propres solutions, avec des personnes vivant les mêmes expériences. Et cela, sans filtre et sans jugement. L’ARDIAC est le lieu idéal pour le faire, et en plus dans la bonne humeur et la convivialité. Cela doit rester l’élément fondamental. Si l’année passée ne nous a pas autorisés à nous réunir souvent physiquement, je suis confiant pour l’avenir.
- Le développement d’un territoire est essentiel à la croissance des entreprises qui y sont implantées, et c’est donc dans l’intérêt de nos entreprises d’y participer. L’ARDIAC a un rôle très important à jouer, par l’accueil de nouveaux arrivants, par notre implication dans la prise de décision de nos collectivités pour ce qui concerne l’environnement socio-économique. L’ARDIAC a aussi été créé dans ce but, mettre les entreprises au cœur du territoire.
Nous prendrons encore d’avantage notre bâton de pèlerin et irons visiter les entreprises qui nous connaissent encore peu ou mal, afin de leur rappeler quelle est notre mission et pourquoi nous rejoindre serait une bonne chose pour nous comme pour leur entreprise. Nous devons remettre l’ARDIAC au cœur du projet économique revélois, comme un outil, comme un force d’attractivité du territoire.
Cela passera aussi par un renfort de notre communication et notamment l’utilisation d’outils plus actuels.
Avec la crise sanitaire actuelle comment voyez-vous le développement économique du bassin revélois ?
Si l’on excepte les entreprises qui sont directement impactées par des mesures de fermetures administratives, le niveau d’activité des entreprises du territoire semble plutôt bon. Il est vrai que n’étant pas dans la première couronne toulousaine nous ne sommes pas tous directement atteints par les difficultés de l’aéronautique.
Cependant, il serait illusoire de penser que cette crise ne nous touchera pas. Il faudra dès lors, profiter des nouveaux attraits pour les territoires plus ruraux, que la crise a renforcé;
Dans le même temps, les chiffres du chômage et notamment du chômage de longue durée ne sont pas bons, même si ils sont similaires à ceux de collectivités comparables. L’ARDIAC a toujours été impliquée dans les associations locales d’aide aux demandeurs d’emploi ou concernant la formation professionnelle. Cette action ne doit pas s’arrêter, bien au contraire.
En quoi l'ARDIAC peut aider les entrepreneurs en cette période de crise ?
Le plus grand risque pour une entreprise en période de crise est de se renfermer sur elle-même, de se contenter de baisser ses charges à court terme et d’arrêter de regarder vers l’avenir pour le préparer. L’ARDIAC va permettre au contraire à ses adhérents, de se rencontrer, d’échanger sur ses difficultés, ses doutes, de comparer les solutions apportées, et donc de continuer à entreprendre.
Il ne s’agit peut-être pas d’une aide directe, mais toute entreprise du territoire est la bienvenue, que ce soit pour échanger sur ses problématiques avec des adhérents lors de discussions informelles ou au contraire, pour partager ses propres solutions.
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Claude Marta de Andrade (mardi, 05 octobre 2021 07:18)
Mes compliments.Te connaissant,je suis persuadé que tu saura bien fonctionner la machine.
Amitiés